Bordeaux
Restaurant "Le Jardin Pêcheur"
Du 23 juin au 11 septembre 2020
Toutes les conditions sont réunies pour la réussite d'une belle exposition :
- La situation :
A proximité des quais rénovés de la Garonne, du Pont Chaban Delmas, de la Cité des Vins, non loin des Bassins de Lumières, nous sommes dans une zone touristique attractive qui offe des possibilités variées, souvent étonnantes, de se distraire.
- Les dates :
L'exposition restera en place pendant toute la période estivale.
- Le concept d'un restaurant solidaire :
80 % des salariés sont des personnes handicapées.
- L'accueil :
Sylvie et Pierre, les responsables, sont sympathiques et chaleureux. Ils aiment beaucoup le travail de Christine et se disent heureux de l'exposer. Les handicapés que nous rencontrons, au bar, au service, à l'accueil, débordent de gentillesse, de spontanéité et de volonté de bien faire.
- Les locaux :
Le bâtiment, en bois, d'une arcitecture originale, se présente comme une coque de navire retournée. Le restaurant est très grand. Il s'étend sur 2 niveaux avec un "Toit terrasse" qui plaît beaucoup aux clients.
Sur les murs violets du rez-de chaussée, nous décidons d'installer des travaux en technique mixte, sur papier Canson, incarnant plus particulièrement le thème de "La Toison d'Or".
Ainsi commence la visite de l'exposition pour les clients du restaurant, du bar, ou pour de simples visiteurs.
Des croquis de danseurs animent toute la montée d'escalier.
A l'étage, l'accueil est assuré par une biographie de Christine et, sur un chevalet, une de ses premières réalisations aux pastels secs, en quatrième année des Beaux-Arts de St Etienne.
Ce tableau, 52 x 32 cm, est l'aboutissement de plusieurs mois de recherches : formes, parspectives, couleurs, lumière...
Dans une lettre à ses parents, en 1990, Christine a alors 23 ans, elle écrit :
Ainsi la "Nef de lumière" à laquelle je me suis attelée s'organise selon la perspective d'un oeil de poisson mais l'organisation intérieure de la Chapelle ("Capella" est le deuxième titre de ce travail) se fonde sur la forme d'un hexagone où elle constitue la rosace, la fenêtre de lumière d'un édifice fait de palets luminescents ou plutôt palais d'où sourd la lumière, une lumière (esprit) matière...
Puis, sur un pan de mur, s'offre une pluie de feuilles d'arbres (platane, orme, figuier, vigne vierge...), peintes selon "SA" même technique mixte (acrylique, aquarelle, gouache...) où seule compte l'harmonie des couleurs obtenues.
Avant d'accéder au toit terrasse, les clients du restaurant terminent leur visite en s'attardant sur d'autres réalisations de Christine : travaux sur papier Japon, sur papier Canson, aux pastels secs...
(clic droit. Ouvrir dans un autre onglet)
Malheureusement, cette belle exposition n'a pas eu le succès escompté. Des problèmes, imprévisibles lors de l'organisation, se sont multipliés : fermeture du restaurant pendant presque un mois (fatigue du personnel devenu ingérable (peut-être à cause du service en toît terrasse), retour très lent de la clientèle après le premier confinement et après cet arrêt d'activité. Comble de malchance, un cas de Covid 19 chez une jeune salariée entraîne une nouvelle fermeture de 8 jours fin août mais, cette fois, il n'y aura pas de réouverture possible car d'autres personnes sont atteintes du Coronavirus ou positives, dont Sylvie et Pierre.
Le décrochage, le 11 septembre, se fait loin de toute personne travaillant au "Jardin Pêcheur", avec masques, gel hydroalcoolique... regrets et tristesse.
Merci à tous ceux qui m'ont accueillie et aidée.
J'aurais plaisir à vous revoir.
Qui sait si, en des jours meilleurs, nous n'aurons pas envie de tenter à nouveau l'expérience ?
Marie-Claude, maman de Christine.